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  • Chronique du livre de Mons Kallentoft, Hiver

    hiver.JPGCe roman nous amène, aux côtés de Malin Fors, une jeune enquêtrice trentenaire, à élucider un mystérieux meurtre. Elle vit seule avec sa fille de quatorze ans, Tove, puisqu’elle s’est séparée de son mari Jan.

    Malin ne vit que pour son métier, et un matin elle est appelée et va découvrir un homme nu, pendu à un arbre en forêt. Autour de lui, aucune trace, la neige a tout recouvert, et commence une enquête qui va mener les inspecteurs à se poser bien des questions. Notamment, comment est-il arrivé là-haut, alors qu’il pèse 150kg ?

    Des questions, le lecteur va s’en poser aussi, entre autre à propos de Malin, qui est une femme assez mystérieuse.

    Le narrateur nous offre un point de vue externe ce qui donne au lecteur une impression de voir un film se dérouler. On découvre les protagonistes en même temps que leurs actes, sans trop en savoir à leur sujet, c’est l’une des raisons pour lesquelles Malin est assez mystérieuse.

    Rapidement on découvre un autre personnage important, le collègue de Malin, Zeke. Zacharias Martinson de son vrai nom, fait partie d’une chorale, et a un fils joueur de hockey. Les deux collègues fonctionnent bien ensemble, et il est très agréable de les imaginer en symbiose, travaillant dans le même sens. Mais ne les imaginez pas ensemble, il n’est pas question de ça, du moins dans ce premier tome.

    On s’aperçoit rapidement que le mystérieux mort parle au lecteur dans quelques apartés. J’ai beaucoup aimé cet élément, qui m’a rappelé Mon nom est rouge, de Orhan Pamuk. Ce dernier s’appelle Bengt Andersson et le lecteur découvre peu à peu son histoire, tentant de comprendre en même temps que les inspecteurs pourquoi il a été tué. Et son histoire est sombre, ce qui n’est pas peu dire. Si on découvre beaucoup d’éléments, le mystère reste entier jusqu’à la fin sur l’identité du tueur ce qui m’a bien plu. En effet j’aime quand la fin d’un roman est haletante, mais malgré tout, cette fin m’a laissée de côté !

    Le récit dure un mois puisque l’enquête se déroule sur le mois de février, et c’est sans doute l’une des explications qui ont fait que je n’ai pas accroché, car le temps du récit est assez dilué, et la ligne directrice est assez difficile à suivre.

    Concernant l’enquête en question, les soupçons se posent sur plusieurs personnes, Malin et Zeke font beaucoup de route pour interroger les différents suspects.

    On découvre par la même occasion le culte des Ases, un élément de la mythologie nordique que je ne connaissais pas, et sur lequel j’ai eu envie de me renseigner. Mais je ne vous en dit pas plus à ce sujet au risque de spoiler !

    Le suspens prend de l’ampleur lorsqu’une deuxième victime fait son apparition, car le tueur apparait soudain sous une tout autre facette. En effet il y a une marge entre un meurtre isolé et une série de meurtres, mais je vous laisse découvrir ce mystère en lisant le roman.

    J’ai aimé la petite histoire dans l’histoire, à travers le petit ami de Tove, Markus, qui a bien du mal à trouver sa place. Cela apporte beaucoup de légèreté au roman.

    Les dernières pages réservent de nombreuses surprises, et j’ai beaucoup aimé la fin, que j’ai trouvée cohérente et bien construite.

    J’ai senti en lisant ce roman un fort potentiel, mais malheureusement je n’ai pas réussi à entrer dedans, même en me consacrant à cette lecture plusieurs heures d’affilées. Quelque chose m’a dérangée, mais encore aujourd’hui, je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. C’est vraiment étrange parce que sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire, mais le fait est que ça ne l’a pas fait ! Ceci dit, j’ai les 3 tomes suivants dans ma PAL et je compte refaire une tentative avec la suite !


    Mons Kallentoft, Hiver, Le serpent à plume, 483 pages, 2009, 2007 pour la première publication. Traduit du suédois par Max Stadler et Lucile Clauss.

  • Avis sur Celtic Faeries de Jean-Baptiste Monge

    faeries.JPGIl ne sera pas ici question de mythologie mais simplement de Faerie. Nous remiserons donc joyeusement au placard, hormis quelques légères allusions que nous laisserons doucettement suinter (comme Les Celtes et le druidisme ou encore L’Ame celte  ou toujours la Déesse Dana et ses Tuatha De Danann,)  pour nous intéresser uniquement au petit peuple des Celtic Faeries . A ce que d’aucuns, dont vous lecteurs j’espère ne faites pas partie, ne voient que comme une dégénérescence de ces Dieux et Héros des premiers âges, alors même que les Faeries parcouraient déjà la Terre bien avant que l’Homme et ses rêveries ne viennent lui-même, on ne sait trop comment, sans doute par un quelconque jeu du hasard, y mettre les pieds.

    A la frontière de l’invisible, à la lisière des sombres bois touffus de notre enfance, au cœur des vallées enchanteresses de nos premiers émois, au plus profond des landes, des fondrières et des tourbières, alors que le temps fait insidieusement son œuvre, allez !

    Allez, encore et toujours par les chemins aventureux de rêve !

    Quand les brumes s’étirent à la tombée du soir, quand la lune est argentée, toute joufflue et bien haute, allez !

    Tournez neuf fois autour de la colline aux Fées dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, avancez maintenant d’un pas, et… Entrez


    Cet album est magnifique et ce pour plusieurs raisons. Les dessins sont nombreux, et on en trouve partout, jusque dans la préface (écrite par Pierre Dubois), du plus crayonné au plus élaboré.

    L’histoire se présente comme un carnet de croquis de Jean-Baptiste Monge, en souvenir de son épopée en Ecosse, et c’est à travers ses rencontres que les dessins apparaissent, nous laissant découvrir de nombreuses créatures, certaines ravissantes, et d’autres à éviter.

    Ces dessins sont assez bruts et authentiques, comme les personnages qu’ils représentent.

    Les légendes que nous narrent l’auteur sont mystérieuses et étonnantes ; elles m’ont donné envie de me promener en Ecosse pour tenter d’apercevoir ces fées et autres gnomes.

    Parlons-en de ces faeries, puisqu’elles sont longuement décrites et que chacune a droit à sa page. On sort de ce livre en ayant appris plein de choses, et je m’aperçois, en écrivant cette chronique quelques jours après avoir refermé l’ouvrage, que c’est un livre qui reste longtemps à l’esprit.

    J’ai aimé parcourir ce livre, dont les pages sont sûrement magiques, car elles m’ont permis de rêver un peu. Précipitez-vous pour découvrir les dessins de Jean-Baptiste Monge, vous allez adorer !


    Celtic Faeries, Jean-Baptiste Monge, Au bord des continents, novembre 2007, 104 pages.